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Le travail du verre

 

Le verre est une matière composée de sable, de soude et de chaux. Elle doit être chauffée à haute température plus de 1000 degrés, afin d'atteindre un état de fusion, entre 1300 à 1400 degrés.

 

Souffleur de verre

Le souffleur façonne la matière rougeoyante à l'aide de sa canne. Celle-ci retrouvée gravée sur des monuments Egyptiens, témoigne de l'ancienneté de cette technique. Ce tube creux lui permet de souffler de l'air pour modeler la matière suffisamment éloignée de la chaleur. Il prélève la matière en fusion dans le four et doit appliquer rapidement de mouvements de rotations réguliers afin d'obtenir un objet bien centré.

La température du verre repasse sous la barre des 1000 degrés, entre 875 à 675 degrés. Il s'aide aussi de la mailloche pour uniformiser et refroidir la pièce. Peu à peu l'objet se dessine avec l'habileté de l'artisan, une dextérité qui s'acquiert après de nombreuses heures de pratique.

 

 

 

Les ornements en verre soufflé

Les ornements en verre utilisés pour Noël sont nés dans l’Est de la France, dans la région Alsacienne à partir du 18ème siècle, c’est à cette époque que les sapins de Noël sont rentrés dans les intérieurs.

Les Alsaciens poussés par l’émigration après la guerre de 1870, vont exporter cette tradition dans le monde entier, des pays de l’Est jusqu’à New-York. La fabrication s’est développée plus tard en Italie et en Allemagne.

Ce savoir-faire va donner naissance principalement à la création des boules de noël de différentes formes telles que des grappes de raisin, des boules en forme de cœur de grenade, mais aussi des objets décoratifs tels que les oiseaux de paradis, Saint-Nicolas, l’enfant Jésus, ou encore des petits soldats. Le travail de décoration réalisé délicatement à la main apporte ce charme inégalable.

 

Tailleur de cristal

Les verres de la cristallerie Saint-Louis, située dans la région de Moselle, sont taillés à la main. Le cristal est composé de sable, de plomb et de potasse. Les artisans du froid interviennent après le façonnage du verre. Ils travaillent à la meule.

Un travail de précision et d'habileté, l’apprentissage débute par des motifs simples pour finir ensuite sur des formes plus abouties, comme par exemple la taille "diamant". Cette décoration est présente sur le verre Tommy, un produit phare de la cristallerie
Saint-Louis, créé après la guerre 14-18, en mémoire des soldats de l’armée Britannique.

cristal

Pièce en cristal de baccarat en filigrane blanc, créée avant 1850.

 

Cristal de Bohême

Le cristal de Bohême date du 15ème siècle. Plusieurs entreprises fabriquent du verre mais quelques ateliers d'art sont spécialisés dans les verres taillés, gravés, colorés. Ils réalisent des carafes, lustres, amphores, assiettes également.

Le verre doublé est une technique utilisée par les verriers de Bohème avec la superposition de deux couches de cristal.

La cathédrale Saint-Guy de Prague est ornée d'une mosaïque réalisée en verre de Bohème sur le thème du jugement dernier. Le pape Pie II évoque la magnificence de ces vitraux dans un ouvrage en latin.

Carafe Boheme

Le verre de Bohême en République Tchèque.

 

Verriers

Le verrier travaille le verre à chaud. Ces artisans sont dotés d'une sensibilité artistique et d'une maîtrise technique permettant de réaliser des pièces raffinées dans le domaine des arts de la table ou la réalisation de flacons de luxe. Ces productions sont désormais semi-automatisées pour la fabrication des moules mais la main de l'artisan est toujours présent pour la finition.

Ces premiers verriers étaient installés près des forêts afin de disposer facilement du bois pour alimenter les fours. Ils se sont implantés à proximité des voies ferrées, ensuite, pour le charbon et faciliter le transport. Ce fût le cas dans la "glass valley", la vallée de la Bresle, en Picardie Maritime. Des parfumeurs parisiens avaient besoin d'écrins pour présenter leurs créations, des flacons luxueux.

 

Vitraillistes

Les vitraux permettent de faire entrer la lumière d’une façon magistrale dans nos cathédrales. Le métier est aussi vieux que la construction de nos édifices, les techniques se sont modernisées mais la base du savoir-faire reste la même.

Le métier consiste à assembler des fragments de verres colorés avec des baguettes de plomb en général. Pour le verre, la palette des couleurs est assez large, ainsi que son aspect permettant de jouer avec la luminosité. La transparence peut être plus ou moins translucide, opalescente, de même que la texture peut être plus ou moins lisse ou nervurée. Le choix des couleurs et l'assemblage dépendent toujours du talent du vitrailliste.

vitrail

"Saint Martin partageant son manteau avec le pauvre d'Amiens" par le maître-verrier Lucien Lobin.
Vers 334, un légionnaire romain, prénommé Martin, qui deviendra évêque de Tours,
aurait donné la moitié de son manteau à un mendiant grelottant de froid à Amiens,
Ces soldats possédaient seulement la moitié de leur uniforme, l'autre moitié appartenait à l'état.