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Calligraphie & Reliure
La calligraphie
La calligraphie est un mot à consonance grecque, il désigne l'art de former les caractères de façon élégante. L'écriture a donné naissance à de nombreuses polices de caractères.
Un des premiers objectifs était d’obtenir une écriture équilibrée, correctement espacée. La seconde préoccupation était d’améliorer la lisibilité en travaillant sur la liaison des mots entre eux. La lecture fut facilitée avec l’émergence des majuscules et des enluminures au Moyen Âge. L’accentuation et la ponctuation sont apparues plus tard, au 15e siècle.
La police de caractère la plus connue est l’écriture gothique dont il existe différentes variantes. La gothique primitive est d'abord apparue dans le Nord de la France, puis s'est diffusée en Angleterre, puis plus tard en Allemagne. Elle fut précédée par l'écriture caroline souhaitée par Charlemagne. Certaines de ces écritures ont été mises au point par les moines de l'abbaye de Corbie.
Les outils d'autrefois se composaient de plumes d'oies taillées de façon à ce que l'on puisse former des lettres dont la largeur du trait était variable, ou un roseau dont la pointe était également aiguisée, appelé calamus en latin. L'encre était fabriquée de façon artisanale.
La calligraphie demande une grande précision pour obtenir une écriture régulière, une belle harmonie ; l'ensemble doit être parfaitement réparti sur la surface disponible. La calligraphie est un art maîtrisé en Australie par Mme Gemma Black, designer calligraphique.
Texte calligraphié par Mme Gemma Black www.gemmablack.com
Enlumineur
Le métier d'enlumineur est peu répandu, la seule école française se situe dans la région Pays de Loire. La formation a pour but d'enseigner la mise en page, la calligraphie, le dessin, la mise en couleur, la dorure et la peinture médiévale ainsi que l'étude de plusieurs polices d'écriture. Ce métier est indissociable de la calligraphie, il permet de mettre un texte en lumière.
C'était un savoir répandu autrefois à travers le monde, de l'Orient à l'Occident. Les premières enluminures ont été réalisées pour le Codex, l'ancêtre du livre. Les moines copistes recopiaient les textes sacrés. Le prix de ces livres était très élevé, car le nombre d'heures nécessaire pour les réaliser était important, les pigments utilisés étaient tout aussi précieux et le papier était constitué de vélin. Certains parchemins et des cartes à jouer étaient revêtus d'enluminures.
Les enlumineurs utilisent des encres, des pigments, des liants (jaunes d'œufs, miel, gomme arabique... ), parfois de l'or ou de l'argent, le vélin (une peau fine).
Relieur
Un métier désuet pour certains, un métier des plus précieux pour d'autres. L'art de restaurer les livres d'une valeur inestimable n'a pas de prix. La couverture des premiers livres était tout aussi onéreuse que le contenu, car celui-ci était particulièrement ouvragé et décoré de plusieurs pierres.
Les feuilles sont rassemblées en plusieurs feuillets cousus ensemble, (ou un dos rond solidaire). Le cousoir permet de maintenir les ficelles pour relier les différents feuillets. La couverture peut être réalisée en carton, en cuir, en toile.
Les étapes d’embossage, gaufrage, dorure sur tranche sont ensuite réalisées à l’aide de la presse à reliure. Le relieur doit maîtriser différentes techniques allant de la pose de feuilles d'or à l'application de cuirs variés ou encore l'usage des pigments.
Un livre avec une reliure en toile.
Le cousoir utilisé pour l'assemblage des différents "cahiers".
Une presse de relieur ou presse à reliure
Typographie
L'invention de la typographie va permettre de rendre le livre accessible à un plus grand nombre de personnes. Gutenberg, fils d'un orfèvre allemand, va coordonner plusieurs techniques déjà existantes pour créer les premiers caractères typographiques.
Les moules utilisés par son père pour couler des pièces, tout comme les poinçons seront les bases essentielles qu'il va améliorer pendant plus de 10 ans. Après la mise au point de la première matrice contenant une lettre, il sera nécessaire de créer plusieurs fois la même lettre afin de réaliser la première page. La presse va nécessiter quelques calibrages pour être opérationnelle.
Dès le 15e siècle, les imprimeries vont se développer rapidement pour répondre à la demande, tout comme le métier de typographe. Gutenberg était entouré dans sa quête de Peter Schoeffer, un calligraphe ayant été formé en Allemagne puis à la Sorbonne, ainsi que du banquier Johan Fust de Mayence également.
Plusieurs exemplaires de la Bible de Gutenberg sont exposés dans le monde, comme au musée Gutenberg de Mayence, à la Public Library de New York, à la British Library de Londres et également au musée Condé du domaine de Chantilly.
La bible de Gutenberg dans la salle des trésors de la British Library de Londres.