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Le travail des métaux

 

La diversité des métaux est grande et les usages varient en fonction de leurs propriétés et les coûts sont plus ou moins onéreux. Ils font l'objet d'une classification selon leurs compositions, comme ceux étant ferreux ou oxydables. Ils doivent être chauffés avant d'être façonnés, forgés, laminés, étamés, martelés, repoussés, gravés.

 

Batteur d'or

Le batteur d'or fabrique des feuilles d'or conçues pour différents usages. La matière fondue à 1200 degrés est coulée dans un moule permettant d'obtenir un lingot. La pièce est ensuite laminée, cette étape consiste à étirer la matière après plusieurs passages sous le rouleau de la machine.

Le fin ruban d'une trentaine de mètres ainsi obtenu est découpé aux dimensions requises. La phase de battage intervient ensuite, elle est destinée à aplatir l'or à l'aide d'une machine qui va marteler la feuille de nombreuses fois. Pour finir, ces fines feuilles sont emballées à la main dans des feuillets, pour permettre aux doreurs de les manipuler plus facilement.

Ses applications sont principalement réalisées par les bronziers d'art, doreurs sur bois, relieurs, restaurateurs, souffleurs de verre et quelquefois dans le domaine alimentaire.

Feuille d'or

 

Bronzier

Le bronzier crée des bronzes pour l’ameublement, des luminaires, l’orfèvrerie de table, des pièces religieuses, des bronzes anciens puis des statues de taille modeste ou monumentale. Il intervient aussi dans le domaine de la restauration.

Il façonne des pièces dans des styles anciens ou modernes. Le bronze est sa matière de prédilection, mais il peut travailler aussi d’autres métaux, comme le métal argenté ou massif.

Le bronze est un alliage à base de cuivre et d’étain. Le cuivre possède une grande résistance aux effets du temps et l’étain résiste aussi à l’oxydation. Les premiers objets réalisés en bronze datent de la préhistoire, à l’âge de bronze (2000 ans avant J-C).

 

Dinandier

Le dinandier façonne des feuilles de cuivre, d’étain ou de fer-blanc, d’épaisseurs variables par martelage, pour l’assemblage d’objets utilitaires ou décoratifs. Le cuivre est particulièrement apprécié dans les cuisines de nos grands chefs, car c'est un bon conducteur thermique. Il existe en France plusieurs ateliers de dinanderie, le plus connu étant celui de Villedieu-les-Poêles. Il est d’ailleurs possible d’y voir les dinandiers marteler les pièces.

Repoussage, martelage et étamage sont des étapes incontournables. Le repoussage du cuivre s’effectue sur un tour adapté et doit être réalisé par un artisan aguerri à cette technique. Pour le martelage, l’artisan doit marteler par des gestes réguliers la surface du cuivre afin d’obtenir une finition uniforme.

La phase d’étamage consiste à déposer une couche d’étain afin d’éviter tout contact des aliments avec le cuivre. Le ré-étamage est fréquemment réalisé par les artisans pour les pièces anciennes.

 

Forgeron & piqueur

La fabrication d'un outil piqué main commence par une sélection rigoureuse des aciers, puis différentes étapes sont requises avant d'obtenir une râpe parfaitement finie : forge, laminage, découpe, recuit, meulage, polissage.
Deux années sont requises pour former totalement un piqueur et piquer une râpe prend jusqu'à 90 minutes. Ce métier est pratiqué en Haute-Loire, au cœur de l'Auvergne.

 

rapes

Façonnage d'une râpe par les Ets Logier - www.liogier-france.fr

 

Orfèvre

Cet artisan des métaux précieux (cuivre, étain, argent, or) doit avoir le sens du détail, un esprit créatif. Pour aboutir à la pièce finale, plusieurs éléments, préalablement fondus séparément, seront soudés puis polis, ciselés et gravés.

La corporation date de l'empire romain avec des fabricants de monnaie, des bracelets, des casques, des boucliers. L'outillage va s'affiner au fil des siècles. Ceux qui ont plusieurs années de pratique pour maîtriser le geste parfait, le travail au marteau, repoussage au tour, travail au chalumeau, travail de décor, etc.

Un travail varié allant des arts de la table à la robinetterie, puis la restauration de l'argenterie.

 

Serrurier d'art

Étre serrurier d'art, c'est d'abord un intérêt pour le travail du métal. Un métal chauffé à haute température afin de le façonner, le forger, le souder, le limer, le ciseler. Le mot serrure a pour origine sera en latin, qui signifiait serrer.

Maîtriser la matière est indispensable, que ce soit pour l'acier, le bronze, le laiton, l'aluminium, le cuivre. Une connaissance des techniques de dorure, de vernis, de patine est nécessaire pour le rendu final.

Il existe de nombreux modèles de serrure : la serrure en applique, la serrure à encastrer, la serrure carénée, la serrure à pompe ou la serrure de sécurité inventée par Joseph Bramah, un mécanicien anglais, et aussi un riche vocabulaire pour les gens de métiers.

Cet ouvrier est décrit par M. François Husson dans son étude historique dédiée aux artisans français comme "d'une adresse merveilleuse, le métal lui obéit, prend les formes les plus délicates suivant son inspiration et ses moindres caprices".

Serrure réalisée en 1786

Nouvelle serrure à combinaison et à pompe approuvée de l'Académie Royale des sciences, inventée et exécutée
en 1786 par Ambroise Landry, soldat des gardes françaises, mécanicien de la Chapelle en Franche Comté.

 

Sculptures en fer

La passion de Daniela Capaccioli est de réaliser des sculptures en métal, de façonner le grillage. Son talent lui permet de modeler cette matière, de la rendre malléable, de lui insuffler une certaine légèreté pour créer de magnifiques sculptures poétiques.

Douée pour le dessin, elle s'est d'abord intéressée au modelage, puis s'est formée dans la scénographie et a suivi des cours aux Beaux-arts de Milan. Elle a également travaillé la terre cuite, l'argile et la céramique, puis a eu l'opportunité d'exposer quelques-unes de ses fééries. Ces créations sont désormais régulièrement exposées dans jardins, châteaux et autres lieux, et permettent d'apporter un nouveau regard, de laisser vagabonder notre imagination.

 

Féerie

Féerie des eaux

 

Trench art, l'artisanat des tranchées

L'artisanat des tranchées s'est développé durant les périodes d'accalmies en temps de guerre. Cela permettait surtout d'occuper les esprits, de ne pas trop réfléchir. Les pièces étaient ouvragées directement dans les tranchées. La matière première disponible en quantité était les douilles de bombes. Le cuivre était martelé, gravé et orné bien souvent d'une fleur.

Dans les maisons traditionnelles du Nord de la France, on trouve encore des objets en cuivre, notamment ces vases de forme étroite. Certains soldats vont utiliser la terre argileuse du Santerre (étymologie saine terre) pour modeler des médaillons ou hauts-reliefs dans les tranchées.
Il existe une variété importante d'objets plus ou moins travaillés en métal, on peut citer les briquets, les gobelets en métal, des casques. Tout ce qui faisait partie de l'équipement du soldat était mis à contribution. Cela a permis la création de véritables pièces artistiques telles que des miniatures de biplans, de bateaux, des personnages sculptés et parfois des instruments de musique.

Le violon exceptionnel ci-dessous a été réalisé par le soldat Max Nicholls, 30e bataillon Australian Imperial Force, pendant la Première Guerre mondiale. Il exerçait le métier d'enseignant en Tasmanie lorsqu'il fut incorporé en 1915. L'instrument a été fabriqué avec une boite de téléphone allemande. Il y a aussi deux dictons allemands gravés «Not kennt kein Gesetz» (La nécessité ne connaît pas de loi) et «Eile mit weile» (La hâte fait du gaspillage). Vous trouverez plus de détails sur le site du Mémorial Australien de Canberra.

 

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Crédit photo - Avec l'aimable autorisation de l'Australian War Memorial.