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Le dessin, la peinture

 

Le dessin, c'est l'art de transposer une forme figurative ou abstraite sur une surface. C'est aussi une technique ayant donné naissance à de nombreuses façons de représenter le trait en utilisant des instruments variés : les crayons, la craie, le fusain, les pastels, la plume, l'encre, le pinceau...

 

Le fusain

Le fusain est un dessin dont le trait est plus ou moins estompé. Il est réalisé à l'aide d'un fusain à base de charbon de bois. Celui-ci se présente sous différents modèles allant du plus dure au plus souple, il peut être friable si la pression exercée est trop importante. La version intermédiaire ressemble au crayon HB que nous connaissons tous.

Le fusain est un travail sur les ombres, une représentation tout en nuances, la gomme est utilisée aussi pour réaliser un dégradé.

Lucien Hector Jonas (1880-1947) originaire d'un village du nord, Anzin, près de Valenciennes, avait réalisé un travail considérable de portraits de soldats de différentes nationalités durant la guerre 14-18 avec la technique du fusain. L'identification de ces soldats est possible, car les dessins ont été annotés avec un nom, ou une unité. Il est devenu peintre militaire en 1915 et a réalisé aussi des peintures comme celles pour la salle du commandement unique située à l'hôtel de ville de Doullens. Il a été nommé aussi peintre officiel de la marine en 1916.

Ses talents ont été mis à profit pour l'Exposition universelle de Paris en 1937, il avait réalisé également un carton de tapisserie pour la manufacture des Gobelins en 1942. Ses oeuvres sont connues dans le monde entier, de l'Amérique jusqu'en Asie au palais royal de Bangkok.

 

N-Guyen par M. Jonasjonas

Crédits photo M. Jean-Paul Fontanon  ©.
Ces portraits de soldats au fusain réalisés durant la guerre par Lucien Jonas ont été regroupés dans plusieurs volumes sous le titre de "Fusains de la grande guerre" par M. Jean-Paul Fontanon - Edt JPFo.

 

La pointe sèche

La pointe sèche est un procédé de gravure dite à taille-douce nécessitant l'utilisation d'une pointe sèche ressemblant à un crayon mais elle est dotée d'une pointe fine coupante devant être aiguisée régulièrement. Ces pointes ont des dimensions variées.

Des traits peu profonds sont dessinés sur une plaque de cuivre, ou de zinc. La façon de graver ces traits va déterminer la netteté ou le flou du dessin final. Le brunissoir en pierre va permettre de repolir, de rectifier un geste maladroit sur cette plaque.

L'encre est déposée sur la plaque avec un rouleau pour recouvrir tous les sillons préalablement gravées. Il convient donc de tracer le motif à l'envers, car la planche d'impression sera posée sur la plaque recouverte d'encre et ensuite passée sous la presse.

Le dessinateur Charles Samson (1893-1978) natif de Villers-Bretonneux a réalisé de nombreuses planches à la pointe sèche. Il va dessiner des monuments, des cathédrales dont celles d'Amiens, Reims, Notre Dame de Paris, des vues de la Seine, de Montmartre, des hôtels particuliers, des ponts de la Loire, des châteaux du Val de Loire et plusieurs édifices de sa région d'origine tels que le château de Saint-Gratien.

 

St-Gratien

Un château de la Somme par M. Charles Samson - crédit photo collection privée

 

Peinture Aborigène

La culture aborigène est une des plus anciennes cultures au monde dont l'objectif principal est de retranscrire les traditions ancestrales.

Des objets tels que le boomerang et le didjeridoo avec ce son si particulier font partie intégrante de ce patrimoine.

La peinture aborigène a évolué sur plusieurs supports (parois de grottes, sable, sols ...). Les premières peintures étaient rupestres puis ensuite représentées sur des écorces d'arbres et, plus récemment sur des tissus.

Assiette au motif aborigène

L'engouement pour cet art primitif s'est développé dans les années 80 avec quelques expositions et la création de plusieurs musées en Europe et à travers le monde. Le musée du Quai Branly à Paris réalisé par l'architecte M. Jean Nouvel, fût inauguré en 2006 par
M. Jacques Chirac passionné des arts premiers. Comment ont-ils eu l'idée de restituer ainsi leur culture, à une époque où le crayon n'existait pas ?

La terre d'Arnhem en l'Australie est riche en peintures rupestres. Le site de la péninsule de Murujuga près de Dampier possède le plus grand complexe de gravures rupestres.

Chaque communauté aborigène possède une façon spécifique de représenter, d'illustrer sa propre culture. Chaque symbole a une signification bien précise, l'eau par exemple est représentée par de nombreux motifs tels que l'eau de pluie, l'eau courante, les points de convergence de l'eau, ou encore le billabong, un point d'eau qui ne s'assèche jamais, un repère indispensable durant la saison sèche.

Des artistes aborigènes du nord de l'Australie sont venus à Paris, pour partager leurs histoires et connaissances traditionnelles dans l'exposition Jarracharra, en présentant leur art textile à l'ambassade d'Australie à Paris en janvier 2020.

Jarracharra: Vents de saison sèche, une collection d'œuvres textiles produites par des femmes artistes autochtones du Babbarra Women's Centre.

 

Jarracharra Jarracharra

"Les vents de la saison sèche" Ambassade d'Australie.

 

Peinture à l'aquarelle

La peinture à l'aquarelle est constituée de pigments broyés et de gomme arabique. Son nom est dérivé du mot italien acqua, faisant référence à l'eau qui sert à la diluer. Ce qui donne un rendu assez léger, assez clair. La nuance de couleurs s'obtient de différentes manières à l'exemple de la technique du glacis, qui consiste à superposer plusieurs couches de couleurs.

L'aquarelle fût en vogue à la renaissance notamment pour illustrer les ouvrages d'archéologie, de géographie, de géologie, d'ornithologie et ainsi de suite. Cependant, ce style de peinture est plus ancien, il s'apparente aux peintures rupestres et son attrait ne se dément pas.

Watercolor

 

Peinture à la détrempe

La peinture à la détrempe ou tempera, consiste à utiliser des pigments délayés. Cette méthode a été abandonnée au profit de la peinture à l'huile.

Cette technique a été employée par Léonard de Vinci pour la réalisation d'une de ses oeuvres majeures à la fin du 15ème siècle : La Cène, Cena en latin et en italien signifie dîner. Il va en faire usage aussi pour peindre cette fresque d'une envergure de 4,60 m de haut et 8,80 m de large, avec de l’huile également sur une préparation de plâtre. Cette peinture a été réalisée dans la salle du réfectoire du couvent de Santa Maria delle Grazie. La salle est maintenue dans une température constante avec un nombre restreint de visiteurs afin de ne pas l'endommager davantage. Léonard a voulu saisir les différentes émotions humaines à travers la posture de ces disciples, se questionnant sur la prochaine trahison annoncée.

Il existe de très nombreuses représentations de cette oeuvre y compris une tapisserie conçue à la demande du roi François 1er, faite de fils de soie, d'or et d'argent et elle est également sensible à l'humidité.

Cena Da Vinci

Représentation de la Cène de Vinci.

 

Peinture à l'huile

La peinture à l'huile est constituée de pigments liés avec une huile végétale telle que l'huile de lin qui a la particularité de sécher plus rapidement et l'essence de térébenthine sert de diluant.

Les premiers peintres flamands utilisaient en plus, des vernis spécifiques pour la conservation de leurs tableaux. Cette peinture s'est développée vers le 15ème siècle.

Le fameux peintre Le Caravage (1571-1610) au destin mouvementé, a réalisé beaucoup de tableaux à la peinture à l'huile avec une aisance pour créer les contrastes, le clair-obscur avec une dégradation de la lumière. Il faisait d'ailleurs usage d'un traitement différent pour recouvrir les ombres, les fonds obscurs.

 

Peinture de Le Caravage

Le chevalier Alof de Wignacourt, peint par Le Caravage entre 1607 à 1608,
ce tableau est présenté au musée du Louvre.

 

 

Peinture d'icônes

La peinture d’icône est l’art de réaliser un portrait religieux et c'est un symbole de paix. Bien que l’iconographie respecte des règles strictes et une mise en perspective, la diversité des styles est importante. Tous les détails sont étudiés ainsi que le choix des couleurs.

Le fond traditionnel des icônes est constitué de levkas, c'est un mélange fabriqué principalement avec de la colle d’esturgeon et de la craie blanche en poudre. Le modèle est calqué puis peint avec les couleurs foncées pour finir par celles plus claires.

Sofia Atlantova et Oleksandr Klymenko tous deux nés à Kiev ont peint des icônes sur des boites de munitions. Ces peintures ont fait l'objet d'une première exposition à Kiev début 2015 puis dans d'autres pays ensuite. Les fonds récoltés ont servi au financement d'un hôpital mobile.

 

Icone peinte de Marie Mere de Dieu

Marie mère de Dieu

 

Peinture murale

Les peintures murales ont pour but d’embellir des murs extérieurs ou intérieurs. En général, la peinture est effectuée directement sur le mur. Certaines œuvres sont peintes en atelier sur une toile en fibre synthétique puis collées sur le mur.

La fresque est une peinture murale réalisée sur un enduit frais. Le mot fresque a pour origine le mot italien fresco signifiant frais. Outre l’aspect décoratif,  cela va donner  vie à des espaces plus ou moins ternes, toute l’atmosphère du lieu se voit transformé.

La fresque ci-dessous a été conçue par Fabio Rieti,  expert dans ce domaine et plus particulièrement du trompe-l’œil.  Ses œuvres sont visibles en France et à l’étranger. Elle a été restaurée en 2016 par sa fille et petite-fille Louyz passionnée également par la peinture.

 

Yehudi

Yehudi et Glenn Gould

 

Peinture pastel

Une peinture pastel est réalisée avec des tons clairs et doux, elle se compose de pigments minéraux, organiques ou végétaux associés à un liant et de la craie ou du plâtre.

La peinture du pastel est reconnue pour retranscrire assez fidèlement la lumière.
De nombreux portraits ont été faits avec cette technique proche du dessin et de la peinture. Les lignes crayonnées sont ensuite estompées ou plusieurs couches de peintures sont superposées.

M. Maurice Quentin de la Tour natif de Saint-Quentin dans les hauts-de-France était renommé pour son expertise du pastel. Il avait réussi à mettre au point une méthode de fixation du pastel.

 

Poulbots

Les Poulbots passés dans le langage commun, est le nom attribué aux peintures d’enfants de Montmartre.

Ils sont représentés avec des grands yeux, des joues écarlates et des couleurs vives. Ce style très apprécié, fût ensuite imité par de nombreux dessinateurs sous différentes formes tables, cartes, accessoires…

Ils sont nés sous la main de Francisque Poulbot, fils d’enseignants, soucieux de ces enfants peu favorisés.

Poulbot

 

Nature morte

La nature morte, c’est un  objet  simple,  un sujet immobile,  sans grande valeur à la base qui va être valorisé par le peintre, par la façon dont il va le traiter.

La valeur du tableau réside donc dans  son interprétation et le talent du peintre. Ce résultat  peut être obtenu avec un travail sur les tonalités, un mélange de couleurs vives et  de couleurs fondues, des reflets et  des ombres et par une mise en valeur de certains éléments et une atténuation pour d’autres.

Floris Van Dyck d’origine Néerlandaise était connu principalement pour ses natures mortes, essentiellement des aliments disposés sur une table drapée. Ces éléments semblent avoir été disposés  négligemment sur la table mais en fait chaque détail a été précisément étudié, de même que le choix de la nappe délicatement brodée.

painting

Crédit photo - Netherlands Institute for Art History.